lundi 5 mars 2012

Je ne ferai rien de l’élan qui pourrait briser la glace.


photo de Claudine de Faÿ

Apprendre, toujours apprendre à laisser passer l’émotion. Cette vague à perdre, à prendre. Si elle est bien réelle, alors elle reviendra plus douce, plus amène de me porter plus loin. Je ne veux plus la perdre comme l’absence des étoiles quand elles brillent au plus fort. Je veux garder cette fulgurance, ces mots tapis au fond de moi qui surgissent tel un diable du printemps sorti de la boîte de l’hiver, mais je ne veux pas les flammes du message qui s’effacera de lui-même en une éternelle poussière. Garder l’impatience, contraindre le cheval fou qui m’habite à être le moins fougueux possible, pour que la course soit longue, pour que la cavalière soit rassurée de mes pieds déferrés, qu’elle sente que courir les pieds nus est le plaisir de la vague qui ne touchera plus jamais le sol…jusqu’au lac de mer cerné de terres sauvages. Mais déjà il pleut, une danse de pluie qui coule sur mon visage d’iroise, si douce d’heureux présages que je ne sais plus que dire. Le silence des mots m’envahit. J’enferme dans mes poches mon unique bagage : mes mains qui me laisseront partir la bride au loin.
Aslemin Button


11 commentaires:

  1. C'est bien beau, et bien mis en place. Les mots deviennent parfois réconciliateurs car je n’appréciais plus vraiment lire ce genre de poésie, même si j'en ai écris moi-même fut un temps. Alors merci.

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    1. Ce n'est pas une poésie, ni une mise en mots...C'est juste quelque chose que j'ai aimé écrire.

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  2. c'est quelque chose aussi que l'on prend plaisir à lire,
    merci :)

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  3. Tes textes en ce moment sont d'une pure beauté digne d'un Princesse. Je t'embrasse.

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    1. "en fait" je ne sais pas trop où en sont mes mots, entre ici et ce roman que je tente finalement d'écrire... Je t'embrasse ma belle Ariaga.

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  4. Plaisir d'écrire qui décuple le plaisir de lire. C'est bien.

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  5. Salut Zoé. Tu devrais écrire de nouveau !

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  6. Écris le ce roman je pense que tu as l'étoffe. Je t'embrasse.

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    1. Pour l'instant je le mets de côté, mais pas trop loin de l'Athanor quand même. Mes élèves ont besoin de moi.
      Ensuite, je vais devoir me fixer des règles. Je suis encore trop fragile et ça pourrait m'absorber. (je commence à me connaître !!!)
      Je t'embrasse ariaga

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