dimanche 10 juin 2007

loin du monde


loin du monde
je flotte parmi les secondes
la feuille s’étire sous le crayon
j’entends l’arbre gémir
j’ai rêvé d’elle en larmes
comme moi dans un miroir
sans souffrance
seule l’absence
à mon réveil
une évidence

j’ai plongé l’œil
par la fenêtre
d’un paysage triste
les paupières gonflées
d’avoir trop dormi
le souvenir
d’avoir écrit
tard dans la nuit
des mots vides
à des réponses amies

sale temps pour une momie
lèvres brûlantes
sur le front froid
l’ultime choc
elle pleure
rouge de laideur
et j’ai la paresse
greffée au cœur

il me faut ton sourire
à toi Chaami
pour oublier
dans la blancheur
d’être aimée
l’onde de la feuille qui tremble
sous la mine cassée

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