mercredi 20 juin 2007

un jour une mort une vie



Le cœur est une prison
L’amour une pendaison
La poésie est sans raison
Les vers une punition
Si au moins il y avait
Un soupçon de parfait
Une quiétude qui roulerait
En transmission de faits
Un début une fin au milieu
D’éternels jours heureux
Entre naissance et mort le bleu
Dégradé de camaïeux

Le temps est une prison
La vie une pendaison
La poésie est sans raison
Les vers une punition
Mais il n’y a rien que le destin
De se réveiller un « beau » matin
Perdue dans l’océan des chagrins
A compter sur les doigts d’une main
Parce que l’autre joue au dauphin
Les attaches entre hier et demain

L’aube est une prison
Le jour une pendaison
La poésie est sans raison
Les vers une punition
Enfin c’est le soir qui arrive
La solitude au bord de la dérive
La pensée sourdement inactive
Les yeux oubliés de l’eau vive
La certitude d’avoir perdu la rive

La mer est une prison
Le mat une pendaison
La vague est sans raison
Les vents une punition
Ensuite vient le noir tout entier
Et sombre alors le frêle voilier
Qui n’était que de vide et de papier
Tout comme au ciel le droit escalier

La mort est une chanson
La complainte une oraison
Et le deuil est sans raison
Des mots perdre la passion

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