mercredi 10 septembre 2008

course folle éperdue d’avant l’automne





l’été s’étire au soleil bas du jour
les cheveux blonds ont remplacé les blés
le vent s’est livré aux feuilles prisonnier
enfermé au souvenir d’une mer prise en accalmie
se mêlant aux cris appelant des jeux d’enfants
à leurs courses folles éperdues des arbres au champ

il sent si bon cet air doux et si lent à me parvenir
ce jour passager de longues vacances
ce sommeil qui me gagne à l’écouter à le suivre
à me laisser envahir par tous les mots de la rêverie

par le bleu du ciel qui m’emmène en automne
sur notre plage que j’avais choisie pour nous
immense désert de notre solitude
la caresse du soleil sur mes épaules
et tes yeux au détail si tendre et généreux
la mer était loin sans aucune importance
nous nous disions à demain
et demain il faisait toujours beau
pour nous retrouver…
je souris
pour me présenter à tes amis
tu disais
elle n’aime ni les fleurs ni les enfants
c’était vrai
mais tu n’étais ni fleur ni enfant

les enfants sont fatigués à présent
ils crient s’insultent comme des grands
un tracteur poussiéreux de vitesse
m’arrache à la contemplation de mes souvenirs
le vent est tombé j’entends le chien aboyer
tout est calme dans ma tête
juste au loin un bruit de moissons
une nuit d’été à venir en retard
je me sens amoureuse
d’un sourire tout bleu


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Laisser quelques mots ?