jeudi 24 décembre 2015
mercredi 28 octobre 2015
XINA
Je
vous écris depuis la moyenne plage, celle où rien ne me glace, où rien ne
m’espace, où je suis portée à l’abandon des vagues comme une périscopale
amnésie.
Je
nage sans la vision de mes yeux, sans aucun
muscle, mes nerfs s’assourdissent sous la glisse tendre et mirobolante
de mes mots resurgis.
Je
vis.
C’est
une belle plage, entre la petite et la grande, entre deux riens, c’est un
instant, une pause, une idée éclose, un bonheur tout juste, tout juste un
bonheur qui m’affole un peu.
Mais
je suis si bien avec lui.
vendredi 18 septembre 2015
connection 1
Pas très
facile d’accepter pour mon ordinateur ce nouveau navigateur pour « écrire » sur ce blog. Merci
de ne pas m’avoir oubliée. Si vous êtes encore là !
Que dire ?
Tout va
bien. J’ai juste envie d’une chanson d’Anne Sylvestre à partager avec vous.
dimanche 19 juillet 2015
déménagement

mon am..ie.
samedi 4 juillet 2015
MEDIUM HEAT WAVE
Une
dernière journée commencée par la fin d’une ambigüité.
-Vous
avez des enfants Madame Aslé ?
-Non…
-
Vous n’êtes pas mariée alors ?
-Non…
-Ah !
-C’est
pour ça, pourtant vous aimez les
enfants.
-(Sans
doute)…
J’avoue,
quand c’était la fête des mères, le vendredi soir elle m’a souhaité, à moi aussi, une bonne fête. Et je n’ai pas
relevé. Ça m’a fait sourire quand je traversais le long couloir pour enfin
atteindre ce petit week-end de deux jours, et un peu plaisir aussi, comme la
récompense de mes bons et loyaux services dédiés à la confection d’objets et de
cartes…pour un peu moins de trois dizaines de mamans, quand même !
Le
soir de cette dernière journée, j’étais un peu (très) pressée de quitter ces
lieux bouillants, embarrassée quand même
de ne pas savoir quel effet dans la vie de tous les (nos) jours ça lui ferait
que je n’aie pas d’enfant…
vendredi 19 juin 2015
Impromptu final ! (ouf)
Elle
s’appelait Véra. Sa mère lui avait écrit un conte russe posthume rien que pour
elle.
EXTRAITS « …Si tu es un jour en Auto-Protect Non
corrigé, ça ne t’empêchera pas d’écrire, même quand l’anti-virus t’aura
supprimée du programme, l’important sera de te souvenir
d’au moins d’un code d’accès… »
«… Un jour tu sauras ma fille que les
lions ne font pas des lionnes mais qu’il suffira d’un seul chaton pour te
griffer la main et te rendre autochtone… »
« … Véra,
je viens de te conter l’histoire de tes trois grand-mères, la vraie, la fausse,
et l’aventurière, ce sont tes trois grand-mères, l’une d’elles n’est pas de
sang, l’une d’elles n’est pas d’amour, l’une d’elles n’est pas aventurière, mais
l’une d’elles t’a offert des mesdames gigognes… »
« …Véra tu seras ma fille… »
mercredi 10 juin 2015
vendredi 5 juin 2015
Impromptu de juin (1)
« L’été
avant l’été, l’hiver après le printemps, les girouettes du temps s’esclavent d’elles-mêmes
en tournant si rapidement. »
Un
jour, il n’y a plus de fleurs au jardin, plus de gamins dans l’ascenseur, plus
de rime à mettre au cœur, le lendemain il pleut encore, mais le sens est déjà
mort, qu’une nouvelle saison s’engrange, pour combien de temps ? On ne
sait pas, une minute, une seconde, mais en tous cas pas plus d’un jour ou deux.
Il fait soleil, la mer déploie ses autoroutes, on s’enfuit puis on revient, et
c’est l’hiver suivi de si près de la mousson, que sans doute il y aura sous peu
un nouvel été, peut-être un autre soleil sous la pluie, rien n’est certain au
gré des girouettes.
Tu
te réveilles qu’il faut déjà aller te recoucher au creux des rêves que tu n’as
pas eu le temps de rêver, une plage, une île, une montagne, l’ombre douce d’un
baobab, les mots courent si vite quand on y pense, qu’il est déjà trop tard.
Mais
tu souris, l’été avant l’été, l’hiver après le printemps, quelle importance
puisque tu es vivante d’aimer qui tu veux, les mois courent si vite quand on y
pense, qu’il sera toujours bientôt, tout de suite, le matin à prendre et chérir
la main bronzée ou camouflée du froid dans une moufle…
samedi 9 mai 2015
impromptu n°onze
Mon
grand-père disait souvent : parlons peu mais parlons bien. C’est sans
doute pour ça que je ne lui ressemble qu’à moitié. Il dessinait, mais je ne l’avais
jamais vu dessiner, ni en parler d’ailleurs. C’est sa seconde femme qui m’a
fait découvrir alors qu’il était mort, tous ses trésors. Il ne m’avait jamais rien
dit de lui, sauf une fois, c’était à une fête dans le cagibi de sa dernière
fille, « on est pareil », je n’ai rien répondu, mais j’avais bien compris
que j’étais sa petite fille.
mercredi 6 mai 2015
feet story
Difficile
de poser des mots, j’ai dans la tête des endroits inconnus qui ressemblent un peu à ceux que je connais, mais
c’est si flou, il y a ce besoin d’aller vite, cette force express, extrême de
rentrer chez moi…
Déjà
deux jours et me reste encore ancré à l’âme l’avant-fin du rêve, quand je me
dis que je vais me réveiller et ne me réveille pas.
J’étais
à la fin d’une journée, ou d’une soirée, ou d’une réunion, j’étais fatiguée avec
(ce béat état) cet état béat d’inconscience (ce rêve me servira de leçon),
avant de partir j’ai plongé la main dans le sac à l’entrée, et c’est là que j’ai
pris des pieds qui n’étaient pas à moi, quelle importance cela faisait-il ?
C’étaient des pieds et j’allais pouvoir retourner chez moi pour me reposer.
J’ai
hurlé le lendemain-matin en voyant mes pieds, ce n’étaient pas mes pieds,
comment vous dire ? Ce n’étaient pas mes petits orteils boudinés joueurs
farceurs que je peux toujours faire danser en écartant les pouces.
Mais
le pire du pire ce fut lorsque j’aperçus les cicatrices au dos de mes
chevilles, c’était bien moi qui avait fait ça, les cicatrices étaient la preuve
de l’inéluctable, j’ai hurlé encore encore ENCORE plus fort pour me
réveiller mais je ne me suis pas réveillée ! J’ai continué de rêver avec des
pieds qui n’étaient pas les miens.
![]() |
copyright |
vendredi 1 mai 2015
lundi 27 avril 2015
Impromptu n°9
J’espère
ne pas vous avoir trop manqué(e), sinon à part ça moi ça va, sauf que mon
écriture, enfin les mots que j’aimais être avec moi se sont débinés je ne sais
où, mais l’endroit en soi n’est pas très important…Je me souviens sur LTDS, une
lectrice fidèle avait écrit : comment avec si peu d’adjectifs ce texte est
sublime, j’exagère sur sublime, mais la nuance, ou les nuances pour moi ce sont
les verbes. Je vis. Je meurs. Et entre deux : je n’existe pas.
Et
l’Amour dans tout ça ? me diras-tu.
Et
bien il existe, il se donne, il se prend mais jamais ne se reprend.
mercredi 8 avril 2015
samedi 4 avril 2015
mardi 24 mars 2015
Impromptu n°7
avis-de-deces.net
Je ne sais pas, j’étais près d’écrire un mot de
condoléance, et puis je me suis retrouvée sur des modèles-types, bien sûr je
peux écrire ce que je ressens, la peine mais pas seulement, mais comme je sais
que je n’oserai pas entrer dans cette maison, saluer ce corps sans esprit, et
que finalement les mots à écrire sont si simples : je suis heureuse
d’avoir connu le temps d’une fin d’après-midi l’être cher qui vous a été ravi,
ravi c’est un peu vite dit, parce que ça n’a pas été instantané. De longues années
que votre moitié souffrait, entre embellies et interminables hospitalisations,
mais vous l’avez connue si longtemps, et c’est ce qui est dramatique, moi
c’était juste un instant et elle a su voir à travers moi. C’était comme une
complicité entre futurs morts. Un clin d’œil chaleureux. Une séduction aussi.
mercredi 18 mars 2015
vendredi 6 mars 2015
Impromptu n°5
Un
si joli rêve, tu étais là avec ton amie brune, tu venais d’arriver, tu étais un
peu timide et puis ensuite plus du tout, entre temps tes lèvres gercées
s’étaient posées sur les miennes pour nous dire bonjour. Ce n’était rien, pas
plus que de serrer la main à un supérieur, ou faire la bise à une collègue,
c’était naturel.
Tu
es repartie avec l’affiche où j’écrivais tout, du brouillon, des ratures,
tranquillement tu l’as décollée du mur, j’étais gênée, et contente, et surprise
que tu trouvas ça si bien pour l’emporter avec toi.
Un
si joli rêve car le rêve précédent, une mouche m’avait piqué la jambe et pondu,
l’infirmière soulevait ma peau et raclait…puis j’avais un sparadrap, sans être
sûre que tous les œufs fussent enlevés.
Je
ne sais pas si tu l’as remarqué mais moi j’avais totalement oublié ma jambe, tu
arrivais dans cette pièce, derrière toi flottait la chevelure brune et ondulée
de ton amie.
J’ai
des rêves très impromptus, mais ce rêve-là cette nuit fut un signe pour t’écrire
et crier tout le silence dont mon rêve
nous parlait.
samedi 28 février 2015
Claudia
Le
train souriait, pourtant elle n’y voyait rien mais elle savait que le train
souriait, elle disait : « Vois
le train sourit ! » et je lui répondais invariablement : « Mais c’est bon je le vois que le
train sourit ! »
Ses
seins claquaient, il faisait encore bon, c’était l’été de la dernière saison,
elle n’y voyait plus rien du tout, mais elle avait encore sa raison, elle avait
toujours raison, le train souriait.
La
mort incertaine n’avait pas encore pris tous ses galons, elle me prenait la
main et la serrant tendrement, clamait haut et fort comme pour cacher la peur
qui nous étreignait : « Vois le
train sourit ! »
Le
train souriait, il m’emmenait certaine de la retrouver à mon retour. Ce retour
de cet autre monde dans lequel elle n’existait pas, où je n’existais pas non
plus.
mardi 24 février 2015
lundi 16 février 2015
Impromptu n°4
Chanson d’auto
(sing in my car)
“Alone in
my car
I hear
the song
The same
I love
Four minutes
before
The long
a-way
Where this
is started
And finished
In a
lovely rounding trip
And it’s
my live is missing
Always re-beginning-ning-ning-ning
My pops English-ning
ning
Doesn’t
understand-ing me
A meaning
I’m a
poor poor Poland-ing
Jewelries
three
finishing-ing
in the pool ending…”
vendredi 13 février 2015
samedi 7 février 2015
Impromptu n° 3
"Mes
yeux pleuraient sans cesse de mélancolie mais je ne devins aveugle qu’après
qu’elle m’eut quittée. "
(sans
aucun mystère à présent)
Plusieurs
mois que je me tente pour un téléphone intelligent, alors que le mien fait tout
ce dont j’ai besoin. Des semaines à comparer, à voir des prix s’effondrer, à
espérer que le mien rende l’âme et que j’achète celui si mirobolant qui en plus
prendra ma carte sim si spéciale…
Et
puis, une fois, parce que la Belgique n’est pas loin, je me suis retrouvée avec
ce long rectangle protégé de simili cuir blanc un peu sale c’est vrai , au
fond de mon sac, côtoyant mon tout petit de rien du tout qui tient si bien dans
ma poche, mais que j’abandonne au fond de mon sac les jours de piscine.
[…]
Je
me suis demandé€ s’ils n’avaient pas communiqué entre eux, c’est vrai deux téléphones au fond
d’un sac, un intelligent et un autre un peu moins (le mien), deux cultures,
deux générations, des questions partout…dans un sac au fond d’une classe
désertée, franchement tout cela m’a portée durant deux heures à éviter ce que
l’on ne doit jamais dire, et que je me disais dans ma tête :
« Pardon
Madame, maman de votre fille, je vous remets l’objet si intelligent, qui vous a
fait défaut pour communiquer avec votre fille, car voyez, même sans lui nous
avons pu communiquer…
…(bref)
j’ai rendu le téléphone à Cherazade , avec la promesse que je ne le reverrai plus .
mardi 27 janvier 2015
impromptu n°2
Elle
s’appelait Véra. Sa mère lui avait écrit un conte russe posthume rien que pour
elle.
EXTRAITS « …Si tu es un jour en Auto-Protect Non
corrigé, ça ne t’empêchera pas d’écrire, même quand l’anti-virus t’aura
supprimée du programme, l’important sera de te souvenir d’au
moins d’un code d’accès… »
«… Un jour tu sauras ma fille que les
lions ne font pas des lionnes mais qu’il suffira d’un seul chaton pour te
griffer la main et te rendre autochtone… »
« … Véra,
je viens de te conter l’histoire de tes trois grand-mères, la vraie, la fausse,
et l’aventurière, ce sont tes trois grand-mères, l’une d’elle n’est pas de
sang, l’une d’elle n’est pas d’amour, l’une d’elle n’est pas aventurière, mais
l’une d’elle t’a offert des madames gigognes… »
« …Véra tu seras ma fille… »
lundi 19 janvier 2015
impromptu n°1
Je
suis allée à la banque des yeux pour mon mauvais œil, mon œil gauche s’est
porté caution.
C’est
bien. La solidarité.
Le
problème est : si mon œil gauche n’est en fait que la copie conforme de
mon œil droit, alors mon œil gauche ne vaut pas plus que mon œil droit, et
peut-être moins.
Les
cyclopes avaient bien moins de problèmes.
Pour
les mains, là je sais qu’il y a une différence, alors quitte à vendre une main,
je vendrai ma main gauche pour racheter ma main droite qui n’était même pas cotée
dans le monde du travail.
Il
n’y a que les deux pieds que l’on ne peut désolidariser. Ils ne valent que par
deux et encore bien plus par quatre, marchant une main dans l’autre (je ne sais
pas laquelle tu as vendue toi aussi) et avec un œil unique encore bien plus, le
tien ou le mien, tiens, dans l’histoire il y en aura un de trop, avec lui nous pourrions nous acheter une île…
Et
puis je t’aurais perdue, et mes pieds aussi, je serais dans un fauteuil assise,
à lire d’une main, à pianoter d’un œil, à rêver et à écrire le monde où je t’avais
rencontrée… finalement c’était bien de ne pas avoir acheté l’île.
dimanche 4 janvier 2015
Inscription à :
Articles (Atom)