mercredi 20 février 2008

XX/II/VIII

Je suis en silence nulle impatience en absence de ma présence, c’est étrange le temps la plume glissant sans se poser d’encre face à tous ces mots du passé qui forment l’image brouillée d’avoir existé tant ils sont loin de mes pensées d’ici de ma vie de cet instant où le silence laisse place à l’autre silence.
Après une dernière danse, grains de poussière dans la lumière, je plonge dans l’allégresse d’une paresse, j’essuie les vers imaginaires brillants d’une poésie de vides et de pleins déchirés, de déliés recomposés, d’obscures éclaircies de désir inachevé, de partage en partance et de présage de voyage…Et je souris, légèrement divague, ils sont là ces amis alors que je les croyais en Antarcie ils viennent fondre sous mes yeux les images coulant de nouveau dans les veines de mon esprit, petit ruisseau clapotant sous le bruissement du vent, frêle eau vive qui caresse la toundra d’une fine ligne vierge toute bleue de tout soucis alors j’écoute les mots chantés depuis la loge de cet arbre improvisé et mes capteurs de vibration s’allument les uns après les autres pour m’inonder de la plus belle musique qui soit, celle qui n’existe que dans l’oreille de celui qui la perçoit.
Je rime de moi, je rime de mes mots écrits tout haut comme à la signature d’un tableau d’une simple date parce que c’était ce jour-là et pas un autre que le silence n’a parlé que pour moi en m’apportant l’apaisement de me retrouver seule sans un mot.

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