mercredi 22 février 2012

Poolantie

Comme une gifle, une volée de bois vert, ces mots que je ne comprenais pas, alors que je les avais très bien compris. Et puis les heures de la journée ont passé, je n’étais pas vraiment avec elles, il y avait quelque chose de coincée au travers de ma gorge qui me faisait tousser. Cette toux nerveuse qui m’a toujours angoissée en public, quand toutes mes fonctions nerveuses pleurent, et que la seule chose pour me soulager est de sucer pour m’apaiser. Comme mon pouce. Mais à mon âge c’est embêtant ! J’ai tellement peur de la décevoir, de n’être pas à sa hauteur que je n’en suis plus moi-même, je me creuse le cerveau, je bouscule mes quelques neurones et dans leur déplacement tout azimut ils font l’effet d’être des milliards. Non je ne suis pas moi-même. Je sais qu’elle n’aime pas lire les mots derrière lesquels je me rabaisse, je me cache, pour ne pas avouer qui je suis réellement. J’ai lu un livre d’une traite, le deuxième du genre de toute mon existence, un roman lesbien, et puis le livre à peine refermé, j’ai écrit à l’auteure. Là c’était moi : je n’ai pas réfléchi. Je venais de passer un bon moment et je devais lui dire merci. J’avais oublié. Puis un matin peu avant sept heures, à l’heure de resserrer tous mes bagages pour entamer une nouvelle semaine, je reçois un mail de l’auteure, alors un sourire s’inscrit sur mes lèvres, un petit rayon de soleil inattendu dont je fais l’ultime provision. Elle. Je n’arrive pas à être naturelle. Je me retiens. Peur qu’un je t’aime la fasse fuir à tout jamais. Elle me prend la tête. Mais dans ma tête qu’est-ce qu’il y a ? Je brouillonne sur mon écran, je sens que rien n’est vraiment en place pour une bonne compréhension, mais doit-on attendre d’avoir les idées claires pour écrire ? Ou serait-ce le contraire ?

10 commentaires:

  1. Dire ou ne pas dire ? Avouer ou cacher ? Dévoiler ou masquer ? En un mot, agir ?... Aucun choix n'est garanti d'avance. Mes expériences de vie m'ont prouvée que rien n'est jamais comme on l'attend, vraiment, mais que provoquer son destin est toujours une dynamique essentielle. Je ne vous ferai pas l'insulte de la différence entre le regret et le remord mais chez moi, cela a été un moteur extraordinaire. Tout, plutôt que de passer à côté de sa vie. Allez relire ma Septième Vague, http://www.l-avionrose.com/article-septieme-vague-41255192.html , elle exprime un tournant de vie qui a eu son prix à payer, cher, mais qui me donne aujourd'hui d'être ce que je suis, en accord avec moi-même, et sur le fil d'une route bienheureuse que je souhaite sans fin. Mais pour cela, il a bien fallu plonger...

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    1. Merci pour ce partage. J'ai relu la septième vague d'un nouvel oeil, un oeil plus bleu, plus franc, plus confiant.

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    2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  2. Surtout ne pas avoir les idees claires. Enfin je pense. Trop de rigeur, de modelisation rends (dans le cadre des emotions) quelque peu rigide. L'emotion coule et s'envole plus loin sans barriere

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    1. http://asleminbutton.blogspot.com/search/label/histoire%20de%20passion%20rouge

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  3. Merci Pop's. Il faut couler les barrières !
    Bises

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