dimanche 18 avril 2010

Soleils en herbe


peut-être que l’on s’attache trop fort
qu’il faudrait souffler davantage au nord
que les mots d’émotion ne sont que des mots
peut-être que dans l’âme du nuage se cache une sirène
peut-être qu’il faudrait être plus forte
passer la révolution des mots du corps
et ne plus jamais écrire que l’eau qui dort
peut-être quand mon ventre bouillonne de cris
et que ma voix s’épuise de ses silences
peut-être que la réponse
est dans le temps qui passe…

je m’attache à l’herbe redevenue verte
à la voix des choses végétales
à la demande des nouvelles de mon retard
peut-être qu’il faudrait souffler davantage au nord
que mon rêve ferait moins mal s’il ne devait pas éclore
je m’attache à moi sereine au son de ces paroles
je me parle de l’avenir à me lier au ciel d’encore
loin d’aucune poésie
avec simplement les mots d’ici…

je m’encercle au présent si l’amour n’a pas de nom
je me lie au prénom qui résonne dans la maison
peut-être qu’il faudrait m’arrêter les soupirs du désir
prendre la cloche dans ma poche et puis m’enfuir
faire une dislocation de rime
et tomber rose noire dans le bitume de l’anonyme
avec toutes mes ailes qui se referaient blanches
en écrivant des vers sur la route du dimanche
peut-être que sans aucun doute
certainement il y aurait une flèche inca
pour me dire que je t’aime c’est tout droit
peut-être que l’abîme qui se brise
est dans les lignes de demain…

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